Au début du XVIIe siècle, le 1er duc d’Epernon, cadet de Gascogne précurseur des mousquetaires, commande ce château qui sera l’un des plus considérables et fastueux construits à l’époque, entre la Renaissance et le Grand siècle. Le château de Cadillac incarne la toute-puissance de Jean-Louis de Nogaret de la Valette (1554-1642), 1er duc d’Epernon. Favori d’Henri III qui le fait duc et pair de France, il connait un destin hors du commun. Colonel général de l’infanterie, gouverneur de nombreuses provinces, il accumule les charges lucratives. Au tournant du siècle, Henri IV incite cet homme puissant à construire un château à la mesure de son rang, loin de la cour. Opposé à Richelieu, le duc meurt en disgrâce, sous le règne de Louis XIII. Son fils Bernard, second duc du nom, achève les travaux entrepris. Juché sur un piton calcaire, à l’emplacement d’un ancien château féodal, le château de Cadillac (Monument National) a été élevé et décoré de 1598 à 1620. Il constitue l’un des premiers exemples d’architecture à la française. Entouré de douves et protégé par des bastions, il forme un quadrilatère disposé autour d’une cour intérieure. 

Le château a reçu au XVIIe siècle les plus illustres visiteurs : Louis XIII, Anne d’Autriche, Richelieu, Mazarin, Louis XIV et aussi Molière. 

Alors qu’il est à l’abandon au XIXe siècle, Il est saisi comme bien national lors de la Révolution française puis abandonné jusqu’en 1818. De gros travaux sont réalisés entre 1818 et 1822 pour le transformer en prison, la première du pays conçue pour les détenues...   

Le château témoigne encore aujourd’hui d’une double vie : palais magnifique, digne d’un roi, il fut aussi, après la Révolution (1818) une prison pour femmes, caractérisée par des conditions de détention particulièrement difficiles et ce, jusqu’en 1952.

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