La LGV " aux portes de Bordeaux".
La LGV " aux portes de Bordeaux".
Le premier débat public sur le projet de LGV Bordeaux-Toulouse a eu lieu entre juin et novembre 2005.
Qu'en est il depuis cette date?
En 2007 l'Etat, les régions Aquitaines et Midi-Pyrénées signent un protocole-cadre pour formaliser l'organisation, les modalités de réalisation et de financement du Grand Projet Ferroviaire Du Sud-Ouest (GPSO). Le 2 juillet 2017 est mise en service la LGV Tours-Bordeaux sur 302 km. Enfin le 14 Mars 2022 ,c'est la signature du protocole de financement du GPSO. Le projet se concrétise à Cadaujac en décembre 2023 avec les travaux de démolition de quatre maisons après la rachat des terrains par la SNCF.
Le coût du projet de LGV (Toulouse-Bordeaux et Bordeaux-Dax) est estimé à 14.3 milliards d'euros avec un financement prévu à hauteur de 40% par l'état, 40%par des collectivités locales d'Occitanie et de Nouvelles-Aquitaine et de 20% de l'Union Européenne. De plus, la loi des finances 2023 a instauré une taxe spéciale d'équipement, dite TSE. 2340 communes d'Occitanie et de Nouvelles Aquitaine sont concernées par ce nouvel impôt. Le chantier Ferroviaire est colossal et devrait durer 8 ans ,soit jusqu'en 2032.
Quel gain de temps réel ?
La future LGV Bordeaux Toulouse doit approcher Paris à 3h10 de Toulouse contre 4h15 aujourd'hui. Concrètement, le temps de parcours est divisé par 2. Ainsi ,les lignes à grande vitesse concurrenceraient les déplacements en avion sur les longues distances et en voiture sur les distances moyennes ce qui répondrait aux attentes de mobilité croissante de la société ,avec un mode de transport plus durable.
De nombreux opposants dénoncent ce gigantesque projet comme "mortifère" au niveau environnemental et écologique.
La surface d'emprise du chantier est estimée à près de 5000 hectares, dont 1230 ha de surfaces agricoles et 2850 ha d'espaces sylvicoles.
De plus huit sites Natura 2000 (ensemble de sites naturels, terrestres et marins) sont directement concernés, comme le réseau hydrographique du Gât Mort et de Saucats ou la vallée du Ciron.
Quelque 413 espèces végétales et animales dont 197 protégées sont en dangers.
Un autre point est soulevé, celle de l'aggravation de la situation climatique avec 850 000 tonnes de carbone larguées dans l'atmosphère pour la création de la ligne.
Des émissions qui seraient toutefois compensées en une dizaine d'années après la mise en service de la ligne.